Friday, February 19, 2010
Paul Éluard
Paul Éluard por Salvador Dali
Paul Éluard é quase desconhecido entre nós.Foi um dos introdutores do Surrealismo em França, grande amigo de Picasso e casado com Gala, que mais tarde se tornou a célebre esposa de Salvador Dali. Resistente na 2ªGG, alistou-se no partido comunista francês. Morreu em 1952. A sua obra poética é imensa.
Quem mo deu a conhecer foi o meu ex- quando nos namorávamos. Encontrávamo-nos em Paris numa viagem à Suécia organizada pelo Técnico e pelo CADC de Coimbra. O francês era para nós quase uma segunda língua, embora eu estudasse inglês e alemão na faculdade. Era a língua das canções do Charles Aznavour, do Adamo, do Richard Anthony ( lembram-se de Aranjuez??) e a poesia francesa parecia encerrar muito mais beleza do que a inglesa, que eu naquela altura tinha de ler.Também era a lingua do AMOR e tanto eu como o meu namorado nos escrevíamos muitas vezes em francês.Ele vivia em Coimbra, eu em Lisboa e durante anos foi esse o nosso modo de amar!!
Não conhecia Éluard. Mas fiquei a conhecer. O meu namorado ofereceu-me um livro chamado Toi et Moi, que infelizmente, se perdeu nas inúmeras mudanças de casa a que fui submetida - oito - e tenho verdadeiro desgosto de nunca mais o ter conseguido encontrar. Estava todo sublinhado e com àpartes escritos a lápis, como é costume o meu ex-fazer. Um documento.
Um dos poemas mais conhecidos deste poeta francês que facilmente se encontra na Internet chama-se LIBERTÉ. E agora que se fala tanto de liberdade de expressão ou da falta dela, parece-me sugestivo relembrá-la aqui.Também está gravado em vídeo, mas não gosto tanto como de lê-lo.
LIBÉRTÉ
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom
Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur l’absence sans désirs
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.